Chromique #676
Le cheval à l’étage
Tourne la clé, enclenche la marche avant, appuie sur la pédale, démarre une nouvelle pensée.
Je mens comme je respire, sans gêne.
Complicité du désastre.
T’as remarqué, à vingt ans tu fuis tes origines, à cinquante tu cours après.
Disparaître.
J’ai monté le cheval à l’étage, c’était bien.
Rester un auteur minable donne tout de même la liberté de rêver d’être prix Goncourt toutes les semaines.
Rien n’est linéaire, tout se bouscule.

Tenir compte de la fin sans oublier le début.
Extrêmement dans le mauvais sens tout ça !
Économise tes mots.
Ce journal n’a pas une ligne très claire… Zut.
Je suis rentré et j’étais plus là.
Transformation du réel.
Identifier, analyser, commenter, classer et recommencer.
T’as jeté l’ancre et le récit de ta vie s’est figé.
Cette propension à poétiser ces petits riens quotidiens…
Parle à toi-même, Yann Febvre.
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Texte et image : Yann Febvre.
05/2001