Chromique #6
Deux trois airs de rien
Je me sens comme pris parfois.
Mais oui mais non.
Petit éléphant, tu aimes bien parcourir la ville en taxi dis.
Je pensais à l’élégance de la révolte… puis au style intemporel de mon nouveau costume.
Quand ta peur.
Dans l’annuaire, j’étais entre les pages 809 et 811.
J’ai fait une longue balade en ascenseur, c’était bien.
Un père charpentier, une mère vierge, un fils magicien… quelle histoire !
J’ai le neurone numéro quarante-cinq-mille-sept-cent-quarante-deux qui se la joue.
Crois pas ce qu’on te dit, mieux vaut mélanger les langues.
Après tout ce temps, tu as enfin compris que tout n’est qu’une histoire de déplacement.
À l’hippodrome, j’ai poussé deux trois airs de rien.
Comment penser par toi-même alors qu’il te reste encore des millions de livres à ouvrir ?
Cool gentil Seigneur, je voudrais très très pas disparaitre de suite, d’accord d’accord ?
Ce journal est plutôt du genre replié sur lui-même… Zut.
J’ai cru me réveiller ce matin, mais non, ma pensée était toujours d’après-guerre.
Tu préfères un bon rumsteck ou un beau Steinbach ?
Avant-hier, j’ai pas compris ce que j’ai parlé.
Retenu mon capitaine, pas d’injonctions, c’est un ordre.
J’ai la science diffuse, c’est déjà un bon début.
Yann Febvre, je connais pas sa pointure mais il doit avoir le bras long.
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Texte et image : Yann Febvre.
05/1948
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