Un été à distance
C’est comme si j’y étais, invisible
Il part pour le weekend, elle reste. Il avale les kilomètres, survole des paysages, enlace, bavarde, défie les regards, jongle avec des heures tardives, titube, s’épuise… Il envoie des images, elle lance des mots. Un été photo.
![C’est comme si j’y étais, invisible Un itinéraire sur une carte routière.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/03/ma_invisible_01.jpg)
La lame équivaut à un caprice.
En titre : officiellement Ursula, reine exténuée.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une affiche particulière.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/03/ma_invisible_02.jpg)
Lèvres en étincelle, les crocs.
Tabac oublié d’Ursula, rognons éparpillés.
![C’est comme si j’y étais, invisible L'affiche de l'Été photographique de Lectoure collée sur un coin de mur.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/03/ma_invisible_03.jpg)
Lecture dans l’estuaire, côté toile.
Outrage à Ursula, qui rince et qui essuie.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une photo d’affiche ancienne et son modèle.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/03/ma_invisible_04.jpg)
Le lasso éclabousse sous la commode.
Ses tentacules obéissent à Ursula si c’est rentable. Essaie.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une exposition visitée.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_05.jpg)
Lamentablement étriqué, le cadenas tente l’oubli.
Ursula retourne à l’ennui.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une casquette à paillettes.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_06.jpg)
Langoureux éden qui chavire dans son thé.
Osera-t-il Ursula s’il revient encore ?
![C’est comme si j’y étais, invisible Une ampoule rouge sur de la paille.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_08.jpg)
La lune s’élargit en craquant.
Toi tu es l’orage en Ursula. Robinets éteints.
![C’est comme si j’y étais, invisible Un scooter très singulier.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_07.jpg)
Lasse, elle esquisse une claque sous terre, sous les ossements.
Ursula a les reins éméchés.
![C’est comme si j’y étais, invisible L'affiche de l'Été photographique de Lectoure collée sur une fourgonnette.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_09.jpg)
Lumière estivale en circulation, c’est tellement obligatoire.
Ursula réagit comme une épave.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une affiche particulière.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_10.jpg)
La leçon s’étire circulairement comme un tranquillisant.
Obéissance d’Ursula, rouge, énorme.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une main sur un écran.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_11.jpg)
Le lycra affleurant cède totalement et ostensiblement, Ursula régresse, elle.
![C’est comme si j’y étais, invisible Des pailles aux couleurs assorties.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_12.jpg)
Une latitude étroite et célèbre traverse l’origine d’Ursula.
Réellement étourdissant.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une pince à linge verte.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_14.jpg)
Lancé mais entravé le calibre trouve de l’or.
Ursula se retient également.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une image de ruine.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_15.jpg)
La liberté extrême commence tellement à l’obliger qu’Ursula restitue son épée.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une vue incroyable sur un jardin l'été.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_18.jpg)
La licorne m’éblouit.
Carapace du teckel Oscar d’Ursula.
C’est un reptile, c’est un éléphant.
![C’est comme si j’y étais, invisible Un repas abandonné.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_16.jpg)
Le loup s’ennuie sous le cèdre.
Tambourine ouvertement sur Ursula qui reste étonnée.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une fête qui semble finie.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_17.jpg)
Lisiblement éclairée, la centrifugeuse tremble et oscille.
Ursula regarde, évidemment.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une fête qui semble finie.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_19.jpg)
Leçon d’effeuillage croquant, tellement offensif qu’Ursula risque l’ensevelissement.
![C’est comme si j’y étais, invisible Un orchestre endiablé.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_21.jpg)
La littérature érotique crachote dans le téléviseur.
L’occasion pour Ursula de rester un peu éveillée.
![C’est comme si j’y étais, invisible Des danseurs vêtus de blanc.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_23.jpg)
Lancinante élégie, crépitement du toit.
L’odyssée d’Ursula retient l’encre.
![C’est comme si j’y étais, invisible Un dj se prépare à lancer un nouveau morceau de choix.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_22.jpg)
Libre à elle ; chaotique, touchée, oblitérée, mais Ursula résistera, encore.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une fête qui semble finie.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_20.jpg)
Lumière éteinte, crépuscule sur le Tage.
Oublie, Ursula, et rallume l’éclairage.
![C’est comme si j’y étais, invisible Un amas de sac poubelle.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_24.jpg)
Lointaine évidence d’un croisement tellurique.
Onirique Ursula qui remonte l’échelle.
![C’est comme si j’y étais, invisible Une vielle voiture dans une ruelle vide.](https://magazine-aleatoire.fr/wp-content/uploads/2018/07/ma_invisible_26.jpg)
Livre écrit, caractères du texte original.
Ursula se raconte peut-être : l.e.c.t.o.u.r.e
Clarisse Lesot. Cinq magnétophones manifestant dans les parcs, comme un point sans étoiles aux Trips Festivals. C’est totalement dans la Bay : d’une protestation hips, une fleur. Seule déclaration vérifiée susceptible de clarifier la situation de Clarisse Lesot, auteur(e)-re‑e clairement indéfini-e-(i)-ni.
Traits gradués, très précis. Il a du battre son plein pour faire de la place. Plaindre le bas, pacifier le fer, à gauche, à droite, pour essayer. Yann Febvre a un bleu. C’est pour les fuites, les écroulements, les perles et les débits. Parce qu’on dit que le bleu. Cru il croit. Mais d’autres racontent qu’il a utilisé le doute de la mémoire pour combler l’histoire 4 x 5. Va savoir. Dernièrement on l’a vu en forme mais on ignore laquelle.
Texte : Clarisse Lesot — Images : Yann Febvre
08/2011