Chromique #455
À la supérette
Comme la vie t’use, petit.
Lecture approximative de ton environnement.
J’ai essayé, essayé, et essayé à nouveau. Jamais je n’ai réussi à colmater la fuite du temps.
Victimes, soulève-toi.
La sortie est à fond à gauche, porte verte.
Je sais pas ce que j’aimerais le plus, de l’esprit sous la casquette ou des prix à la supérette.
J’écris comme je respire, sans génie.
Et dire qu’on a été pépère pendant des millénaires.
Pense avec une gomme.
J’adore les échecs, ça rend la vie plus brillante.
Grand magasin du commerce du monde de l’univers.
Je suis une œuvre collective.
T’as remarqué, j’en dis des choses, mais ne t’inquiète pas, je ne suis sûr de rien.
Ce journal manque résolument d’aplomb… Zut.
Un jour je ne me souviendrai plus de moi.
Tu connais la dernière ? Le temps c’est du fromage, il nous est compté.
Je suis tombé sur tes certitudes, je vomis ta langue.
Que sais pas qui qu’a inventé la musique que sans ouf sûr sûr que sais pas quoi que j’écouterais !
Cherche pas, suis parti avec la caisse.
Quatre vérités, c’est tout ?
J’ai remplumé la manivelle, c’était bien.
Je suis l’ombre, et je reste toujours à mes côtés.
Yann Febvre, petit rien.
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Texte et image : Yann Febvre.
06/1902







