Nuits américaines
Le Diable tout le temps, Donald Ray Pollock
« Tandis qu’il se maudissait d’être aussi imprudent, les nuages se déplacèrent, révélant une petite étendue d’étoiles à l’est. Il plissa les yeux à travers la fumée de cigarette et entreprit de les compter, puis s’arrêta et referma la porte. Un nombre de plus, un signe de plus, cette nuit, ça ne changerait rien. »
Résumé de la 1re partie
« Helen ? »
La fille s’arrêta et se retourna. « Oui, m’dame. »
Emma hésita, ne sachant pas vraiment quoi dire. Elle regarda la voiture couleur de bouse au bas de la colline. Elle voyait une silhouette sombre assise au volant. « Tu feras une bonne mère », dit-elle.
Résumé de la 2e partie
Quand le feu mourut, Carl, du pied, écarta les cendres dans le gravier, puis prit dans sa poche arrière un bandana sale et ramassa la boucle de ceinture brûlante et les restes fumants des brodequins militaires. Il les jeta dans le puits de la carrière et entendit un léger plouf.
Résumé de la 3e partie
Un jour Arvin alla chercher Lenora à la sortie du lycée et la trouva acculée à l’incinérateur d’ordures à côté du garage des bus, cernée par trois garçons.
Résumé de la 4e partie
Le carton sur les genoux, il ferma les yeux et glissa la main sous le couvercle. À l’intérieur, il y avait plus de deux cents photos, mais il n’en sortit qu’une seule. Il frotta lentement le pouce sur le papier glacé, essaya de deviner de quelle image il pouvait s’agir, un petit truc qu’il pratiquait pour faire durer les choses.
Résumé de la 5e partie
« Non, dit-elle. Je n’en parlerai jamais, promis. »
– C’est bien. Certaines personnes pourraient ne pas comprendre. Et je suis sincèrement persuadé que la relation de quelqu’un avec son pasteur doit rester une affaire privée.
Résumé de la 6e et dernière partie
Ils auraient dû être partis depuis déjà quatre heures, mais Sandy, la nuit dernière, était rentrée imbibée d’alcool, faisant irruption avec une expression mauvaise sur son visage rougeaud, n’arrêtant pas de répéter que pour elle, ce voyage serait le dernier.
« Tu n’as pris qu’une chemise ? »
Donald Ray Pollock : un ouvrier d’une usine de papier qui devient écrivain à 50 ans et quelque. Il reçoit in petto un tas de prix. Nous en sommes à un seul recueil de nouvelles et deux romans. Nous attendons la suite.
Donald, un prénom qui décidément se répand drôlement. On y ajoute Ray Pollock et on peut l’acheter en Livre de poche (réf. 33260), traduction Christophe Mercier.
Pat Mills. A observé par hasard la poésie d’un moucheron furtif dans des rameaux séchés. Pas de nouvelles depuis.
Lire aussi : Deux sens pour la visite — Faisons ça — Bienvenue à Oakland, Eric Miles Williamson — Ripley Bogle, Robert McLiam Wilson — Stone Junction, Jim Dodge
Extraits choisis : Pat Mills — Image : (D’après) Demolished 1950’s Buick, Florida, Lake Wales Public Library.
01/2019
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