Tendre ampoule électrique
Ce que le soleil peut #1
Qui dira l’horreur du signe droit
Au seuil de nos forêts perdues ?
Ce fut jadis un passage de l’un
À l’autre qui nous ressemble tant,
L’indompté éternel de nos âmes en cage.
Un passage du simple au multiplié
Que le vent et la pluie dérobent
À la pierre tournée vers les étoiles faibles.
Désormais, ceci est une porte close
Dont la serrure est un exil sans nom.
D’un côté, désespèrent la menthe et le fenouil,
La vigne accrochée aux vitres du ciel.
De l’autre, la bête repose,
Son souffle noir sur nos épaules nues.
Jean-Luc Aribaud. Vivant. Miette dans la mandibule, ses deux ailes de papillon ont fondu sur l’expérience du réel absolu avant de surprendre l’énergie du hasard. D’altérités en passages, de chimères en réceptacles, de comètes en vérités, il consentit à la poésie en me soufflant : retourne-toi il n’y a rien.
Poème extrait de Là où la parole se tient posée, éditions Abordo. Cyanotype réalisé sur l’ouvrage de botanique de H. Coupin, 1920.
En savoir plus : @jeanlucaribaud
Lire aussi : Ce que le soleil peut #3 — Ce que le soleil peut #2 — Je vois #4 — Je vois #3 — Je vois #2 — Je vois #1
Texte et image : Jean-Luc Aribaud.
05/2023
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