Un été à distance
C’est comme si j’y étais, invisible
Il part pour le weekend, elle reste. Il avale les kilomètres, survole des paysages, enlace, bavarde, défie les regards, jongle avec des heures tardives, titube, s’épuise… Il envoie des images, elle lance des mots. Un été photo.
La lame équivaut à un caprice.
En titre : officiellement Ursula, reine exténuée.
Lèvres en étincelle, les crocs.
Tabac oublié d’Ursula, rognons éparpillés.
Lecture dans l’estuaire, côté toile.
Outrage à Ursula, qui rince et qui essuie.
Le lasso éclabousse sous la commode.
Ses tentacules obéissent à Ursula si c’est rentable. Essaie.
Lamentablement étriqué, le cadenas tente l’oubli.
Ursula retourne à l’ennui.
Langoureux éden qui chavire dans son thé.
Osera-t-il Ursula s’il revient encore ?
La lune s’élargit en craquant.
Toi tu es l’orage en Ursula. Robinets éteints.
Lasse, elle esquisse une claque sous terre, sous les ossements.
Ursula a les reins éméchés.
Lumière estivale en circulation, c’est tellement obligatoire.
Ursula réagit comme une épave.
La leçon s’étire circulairement comme un tranquillisant.
Obéissance d’Ursula, rouge, énorme.
Le lycra affleurant cède totalement et ostensiblement, Ursula régresse, elle.
Une latitude étroite et célèbre traverse l’origine d’Ursula.
Réellement étourdissant.
Lancé mais entravé le calibre trouve de l’or.
Ursula se retient également.
La liberté extrême commence tellement à l’obliger qu’Ursula restitue son épée.
La licorne m’éblouit.
Carapace du teckel Oscar d’Ursula.
C’est un reptile, c’est un éléphant.
Le loup s’ennuie sous le cèdre.
Tambourine ouvertement sur Ursula qui reste étonnée.
Lisiblement éclairée, la centrifugeuse tremble et oscille.
Ursula regarde, évidemment.
Leçon d’effeuillage croquant, tellement offensif qu’Ursula risque l’ensevelissement.
La littérature érotique crachote dans le téléviseur.
L’occasion pour Ursula de rester un peu éveillée.
Lancinante élégie, crépitement du toit.
L’odyssée d’Ursula retient l’encre.
Libre à elle ; chaotique, touchée, oblitérée, mais Ursula résistera, encore.
Lumière éteinte, crépuscule sur le Tage.
Oublie, Ursula, et rallume l’éclairage.
Lointaine évidence d’un croisement tellurique.
Onirique Ursula qui remonte l’échelle.
Livre écrit, caractères du texte original.
Ursula se raconte peut-être : l.e.c.t.o.u.r.e
Clarisse Lesot. Cinq magnétophones manifestant dans les parcs, comme un point sans étoiles aux Trips Festivals. C’est totalement dans la Bay : d’une protestation hips, une fleur. Seule déclaration vérifiée susceptible de clarifier la situation de Clarisse Lesot, auteur(e)-re‑e clairement indéfini-e-(i)-ni.
Traits gradués, très précis. Il a du battre son plein pour faire de la place. Plaindre le bas, pacifier le fer, à gauche, à droite, pour essayer. Yann Febvre a un bleu. C’est pour les fuites, les écroulements, les perles et les débits. Parce qu’on dit que le bleu. Cru il croit. Mais d’autres racontent qu’il a utilisé le doute de la mémoire pour combler l’histoire 4 x 5. Va savoir. Dernièrement on l’a vu en forme mais on ignore laquelle.
Texte : Clarisse Lesot — Images : Yann Febvre
08/2011
Et plus encore…