Tendre ampoule électrique
Dans le vestibule
J’ai les otolithes qui se promènent dans le vestibule
à côté la cochlée ni entend rien
c’est le bal forcé
l’orchestre joue et je tourne
seule la vérité est physique
pas déçu du chemin
de la roue qui tourne
faire au mieux
rien ne va plus
attends
prends attention
respire le présent
sens comme il sent drôlement bon
le parfum jouant à saute-mouton dans les collines
du fil à tordre et retordre en ordre
des brouettes de plumes
de caresses
à t’écrire te dessiner
pour souffler la trêve en rafales
dans ce désert où la chaleur
le vent et la poussière
nous rappellent nos meilleurs moments
panorama des multitudes
au mitan des péripéties
éclaire la végétation
où serpente la piste
frissonne au passage
immobile d’un bond

Comme une géographie de l’instant Patrice Dion jardine et photographie l’humain et son territoire. Il utilise un procédé de tirage sur végétal pour révéler ses sujets semblables à une mise en abyme.
En savoir plus : dionp.fr — facebook.com/patrice.dion.75 — instagram.com/dion.patrice/
Texte : Patrice Dion — Image : Patrice Dion, Pan#40, hélio-chlorophylle-type sur aubergine.
02/2025