Tendre ampoule électrique
Wifi
Je commence à te perdre
Signal plus très net
En partant dans la nuit devant
Semelle ankylosée
Idée assez embrumée
Paysage solide foncé
Le vent est ce même rêve
De toute façon il faut y aller
J’ai essayé d’activer la wifi
Mais n’ai pas l’identifiant
Excès de confiance en soi
Abîme la vibration
Parole inutile harcelante
Froide sans vie envahissante
Commencer à continuer
Garder l’imaginaire sécurisé
Avec un solide mot de passe
Abécédaire fantasmé
Chant nuptial prometteur
Bordel intérieur arrangé
Les échanges sont nourris
La vie dans les fibres
Du papier ou des câbles
Sous l’océan la montagne
Au fond du jardin peut-être

S’installer à son aise
Regarder les avions passer
Saisir le code hexadécimal
Pour une couleur exacte
Raccourci clavier requis
Choisir l’italique l’exposant
Insérer le commentaire
Dans l’expansion tu tombes
Dans l’impression je dérive
Les mètres cubes d’eau s’additionnent
Nous restons inatteignables
Comme un nuage qui sans cesse va
Devenons paréidolies
Se dissipons relativement vite
Nous sommes connexes
Nous sommes complexes
Nous pesons des tonnes
Là où celsius devient fahrenheit
Là où les questions muent
Dilemme du temps qui court
Problème du souvenir qui jaunit
La majuscule est une attaque
La ponctuation est une chute
Entre les deux l’amour se courbe
Un être flottant au pied lesté
Un volume d’hélium emprisonné
Tout se voit par hier
Tout se conjugue par demain
Film étirable pour récit inspiré
Liquide plonge manuelle
Grande éponge tout absorber
Egret Esbrenner écrit de la poésie. Elle aime les anagrammes et brûler la glace. A pignon sur ciel et a décidé de s’y mettre, tous regrets en berne.
Lire aussi : Anathème
Texte et image : Egret Esbrenner.
08/2024
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